Il s’agit d’une plante herbacée issue de l’Asie de la famille des Polygonaceae, où elle est cultivée pour ses vertues médicinales.

Malheureusement en Europe, cette plante se développe rapidement et au détriment des autres, et se retrouve ainsi classée parmi les 100 espèces invasives les plus préoccupantes selon l’UICN ( Union Internationale pour la Conservation de la Nature).

 

Caractéristiques :

 

La Renouée du Japon pousse rapidement (plusieurs centimètres par jour).

Tige robuste et creuse semblable aux bambous.

Les feuilles inférieures largement ovales triangulaires atteignent 15-20 cm de long et sont brusquement tronquées à la base. Elles sont alternes.

La plante possède un rhizome, ce qui lui permet de passer l’hiver au « chaud » dans la sol mais aussi de se répandre.

Elle possède une forte capacité de reproduction végétative, c’est-à-dire qu’à partir d’un fragment de tige une nouvelle plante est capable de repartir (bouturage).

 

Elle forme un tapis végétal dense où la lumière ne passe pas, empêchant les autres plantes de se développer mais à cela s’ajoute le fait qu’elle produit un composé chimique inhibant la pousse des autres végétaux.

 

Méthode de lutte

Pour empêcher la Renouée du Japon de se répandre ou tout simplement pour l’éradiquer l’objectif est d’arriver à fatiguer les rhizomes (étant donné qu’il faut de lourds moyens pour arriver à retirer tous les rhizomes proprement).

 

Pour se faire nous avons plusieurs procédés à notre disposition tel que l’arrachage, la fauche ou encore le bâchage (priver la plante de lumière).

Ceci doit se faire au moment où la plante dépense beaucoup d’énergie (notamment pour sa reproduction) donc quand elle produit ses fleurs ou quand la sève redescend dans les rhizomes (mi-août/ septembre).

Il est tout de fois possible de réaliser ces opérations en Avril une fois qu’elle possède une forte densité et recommencer aux périodes citées précédemment (le but étant de l’épuiser au maximum).



Tout ceci est à réaliser en prenant quelques précautions :

Les engins utilisés ne doivent pas expulser des fragments de Renouée dans l’eau (si aux bords de rivière) ou encore les transporter dans un nouveau milieu ce qui aura pour effet de propager la plante grâce à sa capacité de bouturage.

Il faut donc veiller à laisser les tiges coupées sur une bâche par exemple (une fois les tiges séchées elle ne peuvent plus bouturer) ou les brûler.

 

Toutes ces opérations sont à réaliser plusieurs années de suite.

 

Plantes invasives oui mais… :

 

Étant donné que cette plante est cultivée en Asie ne pourrait-on pas valoriser cette gêneuse ?

D’un point de vue médical, en France, la plante pousse souvent sur des sols pollués et elle possède la faculté d’absorber ces produits donc si l’Homme en ingère, il va s’empoisonner.

Peut-être qu’il est possible d’utiliser cette plante pour dépolluer les sols mais je ne connais pas sa capacité réelle (chiffrée) à concentrer les polluants. A cela s’ajoute qu’une fois le site dépollué il faut encore arriver à se débarrasser de la Renouée du Japon.

Fallopia japonica est intéressante pour les apiculteurs car elle est très mellifère et elle fleurit à la fin de l’été donc durant une période où il reste peu de fleurs. Cependant, la Renouée du japon aura empêché d’autres plantes mellifères de s’installer ou de se développer (perte de biodiversité).

Lutte biologique: la Renouée du Japon n’a pas de réel prédateur, certaines espèces en consomment (notamment les moutons) mais ils préféreront manger autre chose. Une idée serait d’introduire son prédateur naturel mais pour ma part ce serait une mauvaise idée, les introductions ont souvent mal finies (le prédateur se retrouve à s’attaquer aux espèces indigènes jusqu’à délaisser l’espèce invasive).

Comme laboratoire d’introduction d’espèces étrangères dans un nouvel écosystème on peut citer l’Australie.

 

source principale : wikipédia